Un imagier pour le King… #7. Le lion

(Le préambule est ici)

Je l’ai déjà dit (ici), c’est Jude qui a choisi le lion tant convoité

(sachant qu’en plus de Léa, Mattis l’aurait bien pris aussi, rapport à Simba lui, il partage avec son oncle Paul le fait d’avoir vu « the Lion King » au moins douze mille cinq cent dix fois…)

Sauf qu’après avoir posé une option ferme dessus, il a décrété qu’il ne savait pas dessiner les lions… Jude quoi… heureusement sa maman sait comment s’y prendre, et moyennant un petit délai supplémentaire quand-même, j’ai reçu le plus beau, le plus doux et le plus souriant des lions !

Et franchement, il dessine vraiment bien les Lions ce petit cornichon 😉 … Je pense que Léa l’aurait fait plus sauvage et Mattis plus puissant, mais que je l’aime bien ce lion gentil avec son gros popotin et son énorme crinière rousse !

Comme d’habitude (ai-je envie de dire…) j’avais prévu autre chose pour le roi des animaux… j’avais imaginé travailler la crinière en étoile avec de la laine tout autour du « visage », et bien sûr j’avais sous la main un autre tissu !

Mais cette crinière est si belle avec ce volume et ce mouvement, il m’aurait été impossible de la respecter en mettant mon idée à exécution ! Ma laine a donc atterri à l’autre extrémité de la bête, et j’ai fabriqué un pompon pour le bout de la queue.

Le lion est le seul animal du livre que j’ai découpé. J’avais vraiment envie de ne garder que lui et son air bonhomme.

Le tissu sur lequel il est fixé (au triple point droit en suivant le trait d’origine) était rangé dans un rayon plutôt japonisant chez mondial textile (entre origamis, motifs de broderies sashiko et carpes koï…) mais moi j’y ai vu les herbes de la savane…

Ensuite, je me suis « contentée » d’une suscription brodée à la main dans les couleurs de la page.

Je trouve qu’il se suffit à lui même.

Pour le dos, j’ai encore fait une association primaire et j’ai ressorti du wax…

L’autre tissu que j’avais nous proposait un lion de cirque dans un esprit tout à fait différent, il me semblait moins cohérent et je ne l’ai pas gardé.

Demain, le dauphin de Philémon…

je n’ai pas du tout fait exprès de les mettre à la suite, mais finalement, on ne sépare pas si facilement une paire comme celle-là… Tweedle Dee et Tweedle Dum…

En jaune sur la photo, le dessinateur de lion, canaille de mon cœur…

En rouge, le dessinateur de dauphin, fripouille de mon cœur… à suivre…

 

 

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Un imagier pour le King… #6. La vache

(Le préambule est ici)

Dans ma famille paternelle, pour ce qui est des Arts-plastiques, mon père incarne un peu la figure du Commandeur…

(et vas-y que j’te colle une comparaison d’intello, Don Giovanni sors de ce corps !…).

Il faut dire qu’en plus de leur avoir consacré une part de son cursus universitaire à un moment de sa vie, plus ou moins TOUT le reste de sa vie est pétri de ses pratiques artistiques… Allez jeter un œil chez lui, vous comprendrez assez vite (clic)… Pas un recoin de sa maison, de son jardin ni de ses fringues (que ma belle-mère essaie régulièrement de sauver de la tache de peinture fatale) ou de sa tête (ni de la nôtre du coup…) n’y échappe 😉 …

Et pour être honnête, hormis les petits qui se jouent des étiquettes, on m’a beaucoup posé la question, plus ou moins directement ou discrètement, l’air de pas y toucher… « et Gérard, il fait quoi? » « Papa, c’est comment ce qu’il a fait? »… La pression quoi…

Ce à quoi je répondais avec quelques variantes… « Ben en fait, c’est un peu déstabilisant… il a joué le jeu… il a respecté les codes, il m’a fait des animaux pour un VRAI imagier, du neutre et bien cadré… »… et là, scepticisme général… il faut dire la vérité : on n’est pas habitué à ce que Papi Gégé respecte les consignes…

Alors oui, même si on reconnait son style entre mille, la vache de mon papa est très sage et posée, voire distinguée, rien d’anormal dans un monde normal finalement… Il a même dégainé sa plus belle écriture d’instituteur à la retraite pour l’occasion !

La première surprise passée, je me suis mise au boulot.

J’ai très vite été très satisfaite de mon association avec le tissu du fond qui reprenait exactement les couleurs de la vache (une ancienne chemisette de Mattis et Noé, taille 10 ans), mais après, il m’a un peu coincé ce fond… je ne trouvais pas grand chose pour aller dessus.

J’ai fini par sacrifier la lisibilité pour la cohérence des couleurs et des motifs, de toutes façons, on sait que c’est la sienne… (et en plissant les yeux on arrive à lire 😉 ). Inspirée par notre festival de jazz autochtone (clic), qui battait son plein au moment où je l’ai cousue, j’ai eu envie d’une fête champêtre, d’une guinguette à flonflons.

Je me souviens parfaitement d’une affiche que mon père avait dessinée pour ce festival, il y a très longtemps. Et même si cette fièvre musicale qui saisit la ville de mon enfance tous les ans au mois de mai n’a plus rien de la fête rurale de ses débuts (presque mon âge quand-même !). C’est vraiment à cette ambiance que je pensais en cousant cette guirlande de fanions (de simples triangles, d’abord brodés à la main, puis doublés et fixés par un point de bourdon à la machine…). (Je me répète, je pars vite et loin dans ma tête…)

Le grelot c’est son instrument de musique… et même si je n’ai jamais vu de vache normande avec une cloche au cou, l’idée ne me choque pas trop. Et zou, ce livre ne sera pas que tactile, il sera sonore aussi ! (par contre, pour trouver un grelot correct j’ai quand-même dû acheter un collier pour chat dans une solderie et le désosser… le collier, pas le chat…). Inutile de préciser que j’ai vraiment sécurisé les attaches du grelot.

Pour le dos, vous imaginez facilement que tout ce que j’ai trouvé avec des vaches était kitch et moche, alors j’ai préféré lui donner un beau verger. De toutes façons, croyez-moi sur parole, c’est une vrai normande qui vous parle… une vache ça se trouve forcément sous un pommier !

Arthur arrive trop tard pour connaître le rituel d’aller chercher le troupeau le soir, au son des « tah thu, tah thu! » de son arrière-grand-père, pour ensuite s’assoupir dans les bruits ronronnants de la salle de traite et les odeurs un peu fortes de lait chaud… Mais cette part de mon enfance est bien là, dans ce dessin, et dans une grande partie de l’ADN de cette famille (et n’en parlez pas à Marjolaine, qui les aimait tellement ses « Meuh-meuh » qu’un de nos oncles lui avait fabriqué un pendentif avec une corne…), allez Arthur, demande à Papi Gégé, il te racontera les vaches…

Demain, direction la savane… le Lion de Jude !

 

 

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Un imagier pour le King… #5. Le singe

(Le préambule est ici)

Au départ, Léa aurait aimé le lion (rapport à son prénom…), mais le hic, c’est que le lion avait déjà été choisi par Jude, et chacun sait dans la famille qu’on ne négocie pas avec Jude…

Alors Léa a pris le singe.

J’ai beau savoir que ma petite sœur a ça dans le sang, elle est pudique avec ses réalisations artistiques et je ne la vois pas souvent à l’œuvre, en plus, il faut reconnaitre que ce qu’elle nous montre est souvent beaucoup plus… conceptuel… (peut-être la contrepartie de 5 années de brillantes études aux Beaux-Arts 😉 …), alors oui, je dois l’avouer… j’ai été bluffée par son singe !!! Le coup de foudre !

Je le trouve drôle, spontané, lumineux, brillant, bref, hors de question de le dénaturer, il fallait être à la hauteur…

Comme je suis assez basique comme fille, avec le singe j’ai tout de suite pensé jungle, Afrique, soleil, couleurs, bananes… (oui, j’ai dit basique…)

Encore une fois, je gardais dans mes trésors des petits bouts de wax, précieux à mes yeux. Quand je dis petits bouts ce n’est pas pour rire, il s’agit en fait de chutes d’authentiques boubous (parfois un bout de manche avec son ourlet ou une épaulette…) récupérés « en douce » par une copine belgo-congolaise dans un atelier de couture du quartier Matongé à Bruxelles. Au départ j’avais été un peu déstabilisée par la « petitesse » des pièces de tissu et je n’avais pas su quoi en faire, mais persuadée que leur jour viendrait, je les avais précieusement gardées… leur jour est venu !

J’ai eu envie de « perdre » ce singe dans une jungle de tissus, et, à la manière de palmes multicolores, j’ai juste appliqué mes découpes au point droit. Pour avoir quelque chose d’un peu rustique j’ai volontairement laissé les bords à cru en les découpant simplement au ciseau cranteur. Je n’ai pas eu le courage de les effilocher un par un mais c’est un peu ça l’idée et je compte sur l’usure et les manipulations pour en venir à ce résultat…

Ensuite c’est Léa elle-même avec son « i » en banane qui m’a soufflé l’idée d’en ajouter d’autres. J’ai commencé par les dessiner et les broder, ensuite je les ai badigeonnées à la peinture textile et pour finir, je les ai contournées au point droit en emprisonnant une épaisseur de polaire et le ruban d’attache entre une couche de wax et mon dessin, toujours en laissant le bord à cru pour rester dans le style. je voulais un peu de volume et ça a fonctionné.

Honnêtement, je suis très contente du résultat.

(Encore une fois, j’avais prévu un autre tissu pour le dos, avec des petits singes bleus, verts et blancs… rien à voir, j’ai donc opté pour une simple polaire brune, qui m’évoque la fourrure du singe et ajoute une matière supplémentaire, à caresser…)

Demain, la vache… meuhhh

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Un imagier pour le King… #4. Le Hibou

(Le préambule est ici)

C’est Florent qui a choisi le Hibou.

Moi le hibou je l’avais imaginé très différent et j’avais déjà plus ou moins prévu ce tissu là (clic) pour le fond…

Alors quand j’ai reçu le dessin, j’ai dû revoir ma copie… il était beau, sombre, grave et majestueux (voire pas très commode…), il fallait quelque chose de noble et de nocturne !

J’étais contente de lui trouver cette flanelle brune à petits pois crème (tissu.net) pour le fond parce que ça ajoutait une texture de tissu supplémentaire, en plus elle m’évoquait une douce nuit veloutée (oui je sais, je pars loin dans ma tête des fois…).

Et pour le reste, l’inspiration est venue tout de suite ! (pour les détails, on clique 2 fois successivement sur les photos)

J’ai cherché comment lui ajouter une lune et des étoiles, et j’ai repensé à une paire de coudières thermocollantes à paillettes que j’avais achetée chez Hema pour décorer un vêtement d’Alice (genre: ça, clic). J’ai découpé ce qu’il me fallait et j’ai fixé mes petits astres au fer chaud et à la pattemouille. Je n’ai pas la moindre idée de la longévité de cette fixation, j’espère qu’Arthur ne leur fera pas la peau… (c’est le seul endroit qui m’inquiète, tout le reste a été hyper renforcé de façon à ce qu’il puisse vraiment jouer et expérimenter au maximum).

La fixation du dessin et la broderie machine au fil doré m’ont donné quelques suées. Je savais déjà (pour l’avoir déjà utilisé et avoir beaucoup pesté) que ce fil est infect à travailler : il se dédouble tout le temps, est très irrégulier (tout ce qu’il ne faut pas pour une brodeuse) et cerise sur le gâteau, il casse pour un rien. Mais bon, je suis têtue, je le voulais mon doré… je suis allée lentement et j’ai relâché la tension du fil. Au final il n’a cassé que 2 fois, et j’ai réussi à faire des raccords quasi invisibles, donc mission accomplie !

Je l’aime ce hibou!

Et parce que je balance tout (ces articles sont dignes de journalisme d’investigation ;-)…), je jette le pavé dans la marre, un scandale couve… mon Floflo avait « mendié » un petit supplément de délai parce qu’il n’avait pas de quoi colorier son hibou à la maison. Instituteur de son état, il m’a demandé d’attendre la fin du week-end (dead-line officielle) pour retourner bosser et… piquer les feutres de ses élèves !!! Moi je dis qu’on frôle l’abus de pouvoir et l’abus de biens sociaux… mais bon, on dira que c’était pour la bonne cause 😉

Maintenant j’ai l’air malin avec une seule coudière dorée… finalement je vais peut-être rester sur ma lancée et ajouter des étoiles et une lune sur le vêtement à décorer, Alice n’en sera pas moins contente…

(vue du dos, j’ai oublié la provenance du tissu)

Demain, le singe…

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Un imagier pour le King… #3. Le hérisson

(Le préambule est ici)

Aujourd’hui le hérisson de Marjo. 

Il a été déssiné en une fois, comme un brouillon. Ma soeur me l’a envoyé pour savoir ce que j’en pensais et je l’ai gardé tel quel, j’aimais beaucoup sa spontanéïté, le côté premier jet. Elle n’aimait pas les herbes vertes devant, moi si (je suis vilaine, je ne l’ai pas écoutée et je ne les ai pas effacées).

Dans les « consignes » j’avais demandé qu’il y ait un maximum de couleurs et elle a vraiment joué le jeu en ajoutant du bleu du gris et du violet dans les piquants. Associés avec le rose et le vert des plantes je me suis retrouvée avec un dessin très doux, le tissu fleuri aux couleurs « passées », vieux rose crème et olive s’est imposé comme ça.

(En plus elle m’avait déjà dit il y a longtemps qu’elle l’aimait bien, même si c’était dans d’autres tons : ici)

J’ai tout de suite eu envie de travailler le champignon, et l’idée de le feutrer à l’aiguille avec de la laine cardée a vite été mise en oeuvre (je n’avais juste pas exactement la même couleur que le dessin d’origine qui était un tout petit peu plus corail).

Ensuite j’ai fouillé dans mes trésors de guerre et j’ai retrouvé des fleurs en feutrine que Marjolaine m’avait elle-même données il y a plusieurs années (genre :« – j’ai cassé mon sac en laine, j’ai dû le jeter mais j’ai gardé les fleurs et je te les donne, tu sauras quoi en faire… » ben voilà, j’ai sû quoi en faire… il ne faut jamais jeter…et il en reste deux!).

J’ai fabriqué la troisième, avec une plaque de feutrine et du fil à broder, de telle manière à pouvoir écrire son prénom dessus (enfin… son surnom… c’est beaucoup trop long M A R J O L A I N E !!!…). C’était pas si facile mais elle fait à peu près illusion par rapport aux deux autres fleurs.

Il n’y avait plus qu’à écrire le nom de l’animal. Je l’ai fait à la brodeuse cette fois, directement sur le transfert.

Voilà (enfin, je dis voilà… c’est plus rapide à raconter qu’à faire…)

(le dos de la page)

Demain, Le hibou hou houuuuuu

 

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Un imagier pour le King… #2. Les paons

(Le préambule est ici…)

Le point de départ du livre, ce sont quand même les dessins des uns et des autres.

Il m’a fallu les « récolter » (mais je l’ai déjà dit, tout le monde y a mis du sien et m’a envoyé, qui son pdf, qui son scan, qui sa photo ou son fichier jpeg voire, l’original…) et les retravailler juste pour les mettre en miroir avant de les imprimer sur du papier transfert (j’ai utilisé celui-là, il est de bonne qualité, il faut juste repasser moins longtemps qu’ils le disent, sinon ça crame et ça brunit le dessin).

Bien sûr, sinon c’est pas drôle, notre vieille imprimante nous a lâchés juste au début du projet… mais bon, il aurait fallu en racheter une de toutes façons…

Une fois transférés sur un drap blanc j’ai redécoupé tous les dessins qui étaient alors prêts à être appliqués (au point de bourdon) sur leurs « pages » (un rectangle coupé dans le tissu que j’avais au préalable choisi pour chaque fond, là aussi, quelques heures de réflexion…). Une fois ce travail de base réalisé (avec déjà mon idée derrière la tête pour la plupart des animaux) je me suis donné pour objectif de « décorer » chaque page avec une technique différente ou en tout cas chacun sa particularité. Chaque page terminée a été doublée et surpiquée pour être bien solide.

Au départ j’ai posé les pages les unes sur les autres dans l’ordre ou je les travaillais, mais je me suis rendu compte que certains « dos » juraient vraiment avec la page suivante, c’est donc l’harmonie des couleurs que j’ai gardée comme critère pour l’ordre des pages (et non pas l’ordre alphabétique comme je pensais faire au départ…).

Voilà comment on en arrive aux paons…

(on clique 2 x successivement pour agrandir les photos et voir les détails)

 

J’avais tout de suite pensé au fond bleu canard à pois (un coton Mickaël Miller si je me souviens bien) à cause de la couleur, mais pour le reste… autant je trouvais le dessin de ma petite poulette très très beau, autant j’ai calé longtemps sur le traitement à lui faire subir…

J’étais partie sur un napperon en dentelle teint en vert olive que je voulais transformer en roue de paons mais ça n’allait pas, ensuite j’ai trouvé une vraie plume de paon, mais c’était trop grand pour rentrer sur la page et je ne voyais pas comment la fixer proprement et solidement.

Finalement, j’ai décidé de peindre au pochoir imitation dentelle, en reprenant les couleurs du dessin et un dégradé de bleu-vert. Et ça me plait bien.

J’ai aussi ajouté des broderies machines, en réalité des lignes droites de points fantaisie (donc réalisées avec une machine classique, pas la brodeuse).  Là je suis un peu déçue, parce que j’ai tellement joué sur le camaïeu qu’on ne les voit quasi-pas ( à part la jaune sur fond blanc), je me console en me disant qu’elles sont en relief et qu’elles jouent le rôle du tactile dans le livre 😉

Le prénom de la dessinatrice est brodé à la main avec du simple fil à coudre (en double quand même) pour rester très fin, dans le style de son écriture à elle.

(Le dos de la page – de chez tissus.net)

Voilà, demain le hérisson…

 

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Un imagier pour le King… #1. présentation

Après le Doudou à Tant’ay et Tweedle dee et Tweedle dum, voici le King !

Cette fois, ce n’est pas ma sœur cadette qui m’a fait le cadeau d’un petit neveu tout chaud, mais mon petit frère Paul (et sa jolie Lucie).

(mon premier bébé qui a un bébé, cherchez l’erreur… on me glisse dans l’oreillette qu’à 29 ans on n’est plus un bébé, mais je ne souscris pas… Paul reste mon premier bébé, un point c’est tout !).

Pourquoi le King ? Parce que j’ai un humour ravageur… son prénom ayant à voir avec les chevaliers de la table ronde tout ça tout ça, parce que c’est mon opéra de Purcell préféré et que comme on va lui faire la vanne jusqu’à ses 20 ans, autant le mettre tout de suite dans le bain…

J’avais bien sûr prévu de lui faire un cadeau fait-main et personnel, mais cette fois je me suis un peu laissée emporter par mon enthousiasme… j’ai embarqué tout le reste de la famille (et chez moi, ça fait du peuple…).

J’ai donc lancé l’idée d’un livre-découverte en tissu, un imagier tactile où chacun aurait sa page : les parents, sœurs (dont moi), neveux et nièce et « cousins presque frères » du papa du bébé (mon frère donc si vous me suivez toujours…).

Bien-sûr tout le monde a tout de suite répondu présent (ce qui m’a gravement coincé par la suite quand j’ai douze mille fois regretté ce dans quoi je m’étais hasardée…).

Et c’est le week-end dernier que nous avons réussi à nous retrouver presque tous (12 sur les 16 participants) pour un « pique-nique de bienvenue » à Arthur, j’avais fini le livre la veille du départ à minuit…

 

Alors, l’imagier du King, au final c’est quoi ?

Un « livre » en tissu de 20 pages, 18 animaux (le thème, histoire de ne pas partir trop dans tous les sens), 16 participants, 74 tissus différents (oui oui !!!), de la peinture textile, 5 pochoirs, 3 fleurs de feutrine, de la laine cardée, du thermocollant doré, un grelot, de la laine mèche, 1 pompon, 1 perle, des appliqués, des contre-appliqués, 4 pressions, de l’organza, 22 broderies main, 23 broderies machine, du velcro, 18 pages de papier transfert, 8 rubans, 1 dentelle, 4 boutons, de la feutrine, une imprimante, 2 machines à coudre (une des 2 refusant de coudre le cordonnet pour la reliure), une brodeuse, une surjeteuse, un fer à repasser et DES dizaines d’heures de travail…

Comme je suis morte de fierté du travail que j’ai fait (autant le dire tout de suite, de toute façon ça se voit trop…) et que je veux que chaque page aie le traitement qu’il se doit,  j’ai décidé de faire un article par animal… (ce sera plus digeste de toute façon, et ça me donnera l’impression que mon blog est actif ;-)…)

Aujourd’hui vous n’aurez donc que la couverture : (pour les détails il faut cliquer sur les photos, chaque photo s’affiche toute seule dans un premier temps et si on clique une deuxième fois elle s’agrandit)

(mais les plus malins auront déjà repéré la vidéo sous l’onglet « photos » en haut à droite…)

La couverture est cousue dans un velours ras imprimé, sur lequel j’ai réalisé un contre-appliqué « carré » en « moumoute » crème. Les petites oreilles et le museau sont en jersey. Les mots « Drôle de zoo »sont écrits en laine mèche que j’ai d’abord collée avant de la fixer à la main avec du fil ton sur ton (je voulais quelque chose de plus discret mais au final on dirait comme un genre de long saucisson…). Le nez est brodé à la main et les yeux sont des petits boutons que j’avais en stock.

Bon, je sais, mon ours ne ressemble pas trop à un ours…

J’ai travaillé chaque page comme une « entité » en cherchant à chaque fois à la doubler au verso avec un tissu représentant l’animal « déssiné » au recto (oui, j’ai passé quelques heures à chercher… j’avais certains tissus-animaux de stock et j’ai acheté les autres spécialement pour le projet).

voilà donc le verso de la couverture (tissu trouvé chez Mondial textile):

Après avoir un peu galéré pour la reliure (ça en fait des épaisseurs!) je l’ai recouverte avec un « cache » en sergé brun, que j’ai cousu à la main à petits points coulés histoire d’habiller le carnage…

La suite… bientôt 😉

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Cette année, j’ai participé au « Me made may »

… Tout est dans le titre…

Pour ceux qui ne connaissent pas le concept, le « Me-made month » ((le mois du fait-main en quelque sorte, en l’occurrence Mai mais il a lieu en septembre aussi je crois) c’est un grand rendez-vous pour les couturières « du dimanche » du monde entier.

Dans les faits il s’agit de poster sur les réseaux sociaux (Instagram essentiellement) une photo de soi tous les jours du mois, avec une tenue fabriquée par ses soins (en réalité au moins une pièce « me-made » par jour, pas forcément la tenue complète), il peut s’agir de couture mais aussi de tricot…

L’idée c’est de partager (grâce aux hashtags on peut aller jeter un œil à toutes les réalisations, si on a le temps, au vu du nombre de participantes!…), pour susciter de l’émulation, et ça marche!!!

En ce qui me concerne, les autres années j’étais plutôt « spectatrice » et c’était déjà chouette, mais pour ce qui était de participer moi même, j’étais moyennement emballée. Déjà, j’avais peur de ne pas avoir assez de stock fait-main, mais mes principales hésitations relevaient de la pratique du selfie (pas très adepte…) avec une envie limitée de m’envahir de photos de moi… mais bon, j’ai dépassé ces réticences pour rentrer vraiment dans le jeu, j’ai relevé le défi et je suis contente de l’avoir fait.

En plus, au moment ou je me suis décidée j’avais déjà raté le premier jour, mais comme je n’ai pas fait le dernier non plus (d’autres chats à fouetter, genre un cadeau de naissance ultra à la bourre…)… on va dire que c’est symétrique…

D’abord les photos, ensuite le bilan…

(Pour ceux qui ne sont pas abonnés à mon compte instagram on peut les trouver sur ce site dans l’onglet « photos » en haut à droite) (Désolé pour la mise en page… elles veulent pas ;-((…)

Bon alors, j’ai porté 24 tenues différentes sur le mois (5 redites c’est honorable) avec une majorité écrasante de modèles Deer and Doe (3 jupes Chardons, un top Datura, 3 t-shirts Plantains et 3 Arums, une fois en robe, une fois en blouse, une fois en sweat) ensuite, 2 cardigans Suzanne de Compagnie M (une version longue et une courte), 2 robes lady skater de kitschy coo, 2 jupes Philadelphia de Nun studio, 2 blouses kimono (robe revisitée) du Stylish dress book et 2 fois la robe Lekala N°4324, plus des foulards, un pull (Il grande Favorito d’Isabelle Kraemer), mon gilet Cityscape et une robe Mickaëlle de la république du chiffon (déclinée aussi en top) et quelques ésseulés……pas mal.. moralité, quand on aime on ne compte pas, ou, quand on a décalqué un patron une fois… on rentabilise!!!

Ce que j’ai aimé :

  • le gros coup de boost pour finir des projets qui trainaient (parfois depuis longtemps, pour pas grand chose, genre un ourlet à faire…)
  • la grande satisfaction d’être en (presque) total fait main tout le mois
  • le partage (incroyable le nombre de participantes!!!)
  • la petite satisfaction de voir un de mes modèle remarqué par la « communauté » (ma jupe en wax a été « aimée » par 225 personnes quand-même)
  • la découverte de nouveaux modèles (sur les autres participantes) et l’envie de les coudre (mais ça je ne sais pas si c’est une bonne nouvelle…)
  • au final garder ici une trace de cousettes jamais bloguées
  • les échanges avec des couturières du monde entier (essentiellement américaines, anglaises, australiennes et allemandes)

Ce que j’ai moins aimé :

  • la contrainte (y a des jours ou en a envie, d’autres pas du tout…)
  • prendre les photos en elles-mêmes (décidément je n’aime pas ça)
  • me changer tous les jours (oui je sais je suis bizarre…)
  • mettre des vêtements que j’aime moins juste pour le challenge (mais en fait, ça m’a aussi aidé à faire du tri)

Voilà voilà, on verra l’année prochaine si je remets le couvert, mais c’était chouette et j’en garde une belle satisfaction (c’est déjà ça!)

 

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Mirabelle

Difficile pour moi de reprendre le chemin du blog, je dois me rendre à l’évidence, comme beaucoup « Instagram m’a tuer… »

Alors je vais surtout me contenter de photos, mais j’aime toujours l’idée de garder ici des traces de ce que je couds surtout quand je vois la bouille de ma poupette sur mes premières publications, le temps file et m’étourdit… (en même temps, je me suis tellement affligée de la « panne-pause forcée » de ce blog qu’il serait un peu malhonnête de le laisser en plan maintenant).

(Je vais reprendre le format de mon amie Cécile, aka « Ma cabane au fond du jardin »)

Fiche technique:

  • Blouse de type raglan à col Pierrot élastiqué
  • Tissu : Liberty Mirabelle bleu canard et coquelicot (acheté dans des temps immémoriaux, chez Shaukat je crois)
  • Taille : équivalent 8 ans
  • Patron maison (très très librement adapté de la blouse raglan des IPKids d’Astrid Leprovost)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce qui change très fort la donne aussi, c’est la bonne volonté de mon « petit » mannequin, comment vous dire… il fut un temps où les scéances photos étaient un peu moins rock’n roll…

Extraits…

 

Ce qui est tout à fait certain, c’est que cette blouse aura des petites soeurs, au moins une…

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Cocoon and bubbles…

(Oui, j’avoue le retour au blog est un peu difficile… pas le temps, tellement de choses non bloguées que je ne sais pas par quoi commencer et aussi beaucoup de mal à photographier ce que je fais pour moi, bref, il va falloir que je me discipline…
Mais aujourd’hui je viens vous parler d’un sujet qui me tient à coeur.)

Il y a quelques temps j’ai rencontré Julie. Pour de nombreuses raisons plutôt très amusantes il était dit que nous nous rencontrerions.

Julie, dans la vie, exerce le très beau métier de doula, et quand elle m’a sollicitée pour une collaboration je n’ai pas hésité une seule seconde !

Une doula c’est quoi ? C’est une femme (peut-être existe-t-il des hommes-doulas ?) qui accompagne les mères et les couples dans tout le logobase10-sococooncheminement du don de la vie : de la grossesse jusqu’au post-partum, mais sur le plan humain, pas médical. Les doulas, déjà très reconnues et bien implantées dans plusieurs cultures/pays, proposent cet accompagnement ô combien trop absent de nos sociétés occidentales sur-médicalisées où le rôle de la famille, du « village » et de la communauté des femmes est réduit à la portion congrue par une approche de la naissance parfois sans état d’âme… Si vous souhaitez en savoir plus, allez faire un tour chez elle * (un clic sur le logo So Cocoon est on y est) (aussi sur FB: on clique ici (et oui, j’ai clairement un parti-pris, sorry)

Un jour, Julie et sa collègue Sophie ont eu l’envie de proposer des « Box-cadeau » destinées aux mamans, déclinées en 4 versions : grossesse, accouchement, allaitement et post-partum. Un beau projet aux critères élevés, pour lequel elles avaient à coeur de combiner utilité, justesse, plaisir… mais aussi éthique, bio, local ! Moi je ne sais pas si je suis bio, mais je suis locale !!!

Donc c’est en tant que couturière qu’elles ont fait appel à moi. Le bémol c’est que je ne me considère pas vraiment comme une couturière

(je fais surtout ce que je veux et quand je veux et ce n’est pas trop dans mes objectifs de coudre des coussinets d’allaitement à la chaîne…).

Celà dit, dans un premier temps j’ai quand même eu envie de participer

(pas de manière remarquable soit dit en passant, hum, perfectionisme quand tu nous tient).

C’est à la suite de papotages que la « vraie » collaboration s’est mise en place : « -et si je vous faisais des savons plutôt… – ok super ! » (tendues les négociations…)

Alors je leur ai fait des savons; et depuis, pour être cohérente, j’ai décidé d’en proposer ici. Comme ça je donne la possibilité à ceux qui les aiment de s’en procurer et à d’autres amateurs d’en profiter aussi… pas de jaloux.

Cela fait presque 10 ans maintenant que je « savonne » régulièrement, histoire de satisfaire mon insatiable curiosité de mimi-cracra patouilleuse, mais aussi pour bichonner efficacement la peau de mes atopiques…

Je suis une grande fervente de la saponification à froid qui nous donne des savons surgras, très doux,poupée dans le bain Png aux ingrédients de grande qualité et vraiment bons pour la peau. Je propose donc des produits « haut de gamme » que je connais et que j’apprécie réellement, mon souhait le plus cher est qu’ils vous conviennent tout autant. Je n’en doute pas.

On peut les trouver maintenant dans l’onglet « Savons » (oui je sais mon esprit logique est implacable…). Tout est artisanal, de la fabrication du produit à son emballage et à sa distribution, comprenez : je fais de mon mieux, c’est pas parfait mais le coeur y est…

Bon So CocoonEn ce qui me concerne, voici ce que trouveront les heureuses mamans en ouvrant leurs box : un « Savon des doulas » Ylang-Ylang ou citron-menthe, ainsi qu’une offre promotionnelle

savons doulas

Le moment pour moi de vous dire aussi que So Cocoon organise en ce moment un concours avec un très beau prix à la clé, je vous laisse en prendre connaissance…Affiche-singuliler

 

Merci d’avoir pris le temps de tout lire…(ou pas…), je sais que c’est un peu indigeste mais je voulais tout dire… 😉

*Voici les mots de Sophie pour décrire son métier, je vous laisse apprécier :
« Doula » est un mot qui vient du grec ancien. Certains le traduisent par « celle qui sert la mère » mais c’est un euphémisme. En grec, doula signifie la femme esclave et aux temps de Socrate et de Périclès, le terme désignait la domestique qui s’occupait des tâches de la maison et en particulier des soins de sa maîtresse : sa beauté, sa santé, les soins, et naturellement la grossesse et l’accouchement. Elle fait partie aussi de la mythologie grecque. Depuis cette ère, la doula n’a cessé d’exister jusqu’à aujourd’hui. La doula accompagne et soutient une autre femme et son entourage pendant la grossesse, l’accouchement et la période postnatale. Forte de son expérience de vie et de sa formation, elle offre aux parents un soutien sur mesure pendant plusieurs mois en toute confidentialité. Son accompagnement est strictement non médical et ne remplace en aucun cas le suivi des professionnels de la santé choisi par les (futurs) parents. »

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