Corail

En voilà une belle transition, pour rentrer de la mer et retourner à nos moutons…

(même si je doute qu’on trouve du corail à la mer du nord)

Du pure laine (Cascade heather 220) dans une très jolie couleur qui manquait à plusieurs tenues (du commerce) de la demoiselle.

Pour l’occasion, j’avais une furieuse envie de petits plis, et ne trouvant pas ce que je cherchais, je me suis fendue d’un modèle tout à fait maison (très rare en tricot chez moi).

Je suis partie d’un autre modèle qui lui tombait bien (celui-là – maison aussi mais franchement minimaliste) et comble de bonheur, ma petite règle de 3 a suffi à me donner un tricot aux dimensions que j’avais dessinées. La confection des plis fut un brin plus douloureuse, mais fructueuse néanmoins. Mon seul regret est la hauteur de l’encolure, à refaire j’enlèverais 2cm (mais la construction étant en bottom-up, ce n’était plus possible sur ce gilet-là si je voulais respecter mon écart entre les boutonnières).

Je l’ai réalisé dans une taille que j’évaluerais au 5 ans.
Si certaines sont preneuses, je suis prête à vous livrer mes notes (enfin, quand elles seront au propre) et je suis sûre que d’autres, plus compétentes que moi, sauront les adapter dans d’autres tailles…

Edit du 5/04/14
Et comme promis…

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Over the Rainbow # 2

Avant de m’attaquer à ce petit bijou (j’ai prévu de lui tricoter pour l’hiver prochain, rien ne presse ), j’ai fait un petit détour à l’autre bout de l’arc-en-ciel. Point de chaudron plein de pièces d’or, mais un vrai plaisir tricotesque, ludique comme j’en raffole.

Très bon remède anti-grisaille pour l’hiver que nous venons de traverser (si si c’est fini, on y croit…)

Il faut dire que quand j’ai lu ces explications (clic) pour teindre la laine soi-même, je n’ai pas pu résister. Dès qu’il s’agit de tambouilles, potions et autres popottes je suis une irrépressible « mimi cracra ».

J’avais dans mon stock 2 écheveaux de laine que je tenais de ma grand-mère et dont je ne savais pas quoi faire.

La couleur, totalement naturelle, ne m’inspirait pas beaucoup (un peu trop écru, un peu jaune filasse, couleur mouton quoi !), mais le fil en lui-même me plaisait énormément : très rustique, incrusté de petits fétus de paille, rêche comme j’aime (oui, moi j’aime les fils secs), on aurait pu croire à un ancêtre de la Giliatt (clic), il était tout désigné pour tenter l’expérience.

Quelques patouilles plus tard, j’avais ça :

aidée par ma belle-grand-mère, mi-perplexe, mi-amusée de me voir aussi excitée à patauger dans du vinaigre et démêler des minis écheveaux, les doigts de toutes les couleurs…

(J’ai utilisé des colorants alimentaires en « gel » de la marque Wilton, trouvés chez Aveve, ils ont mordu différemment selon les couleurs, rendant l’expérience encore plus intéressante et le résultat encore plus personnel)

Pour le tricot en lui-même j’ai choisi la sobriété (ça claque assez comme ça), donc une tunique raglan (librement adaptée de la robe des Tricots intemporels d’Astrid le Provot). Aucune difficulté (je trouve ce modèle sobre et seyant, Alice en a déjà plusieurs que j’ai oubliées de montrer ici). Volontairement ample pour espérer lui voir porter encore l’hiver prochain.


L’étiquette est juste destinée à distinguer le dos du devant, puisque le modèle est symétrique.

La jupette (maison) est simplissime : des rectangles froncés et élastiqués (deux volants de babycord et un de coton plus léger).

Ps: Un petit couac informatique m’empêche de répondre directement aux commentaires, mais je le ferai dès que le souci sera réglé, même en retard et avec du décalage, parce que j’y tiens…

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Tricoteuse-blogueuse option « métiers du bâtiment »… + Edit du 25/04 : Yes, yes, yes!!!

Je sors de ma torpeur hivernale avec du lourd, du très lourd…

une ville entière !

Inconsciente que je suis, c’est un vrai challenge tricotesque que je me suis lancée.

Tout y était pour me faire frémir : un gilet pour moi (= grand) en bottom-up, du jacquart, magic loop pour les manches, des rangs raccourcis avec wrap and turn, un montage en I-Cord, un steek,  un patron en anglais (finalement pas si criptique que ça avec un bon dico), le tout aux aiguilles du 3.5 dans une laine de stock mais qui ne se fait plus et dont j’avais pile-poil la quantité recommandée…

Et bien il faut croire que ce brin de masochisme m’a réussi parce que je n’ai jamais réalisé un ouvrage aussi vite, et avec autant de plaisir (L’artichaut m’avait tout autant plu mais m’avait pris plus de temps alors qu’il est beaucoup beaucoup plus petit…).

Place aux détails :

 

Fiche technique:

Modèle : Cityscape de Laura Chau, une petite tuerie ! Enfin moi j’aime énormément ce côté résolument moderne du motif associé à une technique traditionnelle islandaise… gros kif

Le modèle est très clair (si j’ai compris…), très précis : la quantité de fil recommandée était exacte et les mesures données aussi (avec un échantillon impeccable bien entendu). Les manches sont bien longues pour tenir chaud mais suffisamment étroites pour ne pas tremper dans la soupe, le corps, joliment cintré, tombe assez bas pour couvrir les reins.

Quel doux plaisir narcissique cette impression que le modèle a été conçu pour soi !

Laines : « Cool Wool Seta » coloris 4 de chez Lana Grossa pour le bleu, à priori j’avais sorti un fil de choix pour un modèle ambitieux. Le fil a un très beau tombé, à la fois lourd et souple. Il est très brillant (probablement grâce à la soie). Par contre grosse déception, je n’ai porté ce gilet qu’une journée et il est déjà un peu bouloché, j’espère que le phénomène ne s’amplifiera pas.

Le jaune-moutarde est de la « Pénélope » coloris Lichen de chez De Rerum Natura, juste magnifique, tout à fait à la hauteur de la mérino-soie… même sans la soie…

Galon : Biais maison en Liberty Capel bleu-roi un peu long à coudre à la main pour de belles finitions, mais le résultat vaut bien ce petit effort. Les petits boutons viennent de la mercerie d’à côté.

Modifications : très peu, probablement du à la peur de ne pas capter toutes les subtilités de l’anglais je suis restée fidèle au pas à pas. Je me suis tout juste enhardie à tricoter la partie cachée de ma bande de boutonnage en jaune, au lieu du bleu comme en vis à vis, sans regrets. Par contre je n’ai pas fermé le dessous des manches en grafting comme prévu mais avec 3 aiguilles, et là je regrette franchement mon initiative, je me suis retrouvée avec des trous vraiment très disgracieux et difficiles à masquer, mais bon, je ne vis pas les bras en l’air…
Voilà, j’ai fait le tour du propriétaire je crois…

Edit du 25/04 :

Incroyable mais vrai, alors que je n’avais même pas osé avouer que je participais au concours « Cocooning » de Thread & Needles, voilà que j’en emporte un prix !!!

J’en suis extrêmement touchée, vraiment (surtout au vu des autres participations dont certaines sont vraiment impressionnantes).

Une petite revanche aussi (attention, je balance), parce que si vous aviez vu la tête de mes bêtes-ados-de-fils et de leur bête-papa quand je leur ai dit que je voulais participer à un concours de tricot, entre incrédulité hilare et consternation profonde… j’ai juste eu droit à des bêtes-vannes pour 15 jours. Et je ne jurerais pas qu’à la lecture de ces lignes ma sœurette ne soit pas des plus circonspectes

(genre : « donc, il existerait, dans une autre dimension, des concours de tricot… ailleurs que dans les fêtes de village des îles Shetland, entre le lancé de tronc et le saut de rocher… conceptuel… », je précise au passage que la dite sœur fait ses ourlets au scotch et lave le pure alpaga à la machine, à 60C°…)…*

Bref, rien que pour ça, ça fait du bien !!!…

Plus sérieusement, je remercie sincèrement le jury, d’autant que, sans en connaître aucun membre personnellement, je les respecte toutes beaucoup pour ce qu’elles apportent au pimpant et vivifiant T&N. Un peu d’audace et d’ouverture dans le curieux monde des blogs (dont je fait partie, probablement au moins aussi nombriliste et mouton de Panurge que les autres…) ! Merci aussi de tout coeur à Solenn** et Gwenola.

J’en ai le rose aux joues.

Merci !

* Il n’y a bien sûr aucun lien direct entre ces petites mesquineries et le fait que l’alpaga ratatiné ait été tricoté avec amour par mes blanches mains, et je ne parle même pas du trendy châle perdu, parce que là, je crois qu’elle en est encore plus malade que moi…

** Je ne redirai pas ici tout ce que j’aime dans le travail de Solenn, il faut que je garde un peu de dignité… 😉

 

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Toy toy y toy*…

 
Véronique et Davina* sortez de ce corps !!!  Ben oui, pour faire un look pareil il faut au moins s’y mettre à deux…

Quoique, c’est toute seule comme une grande que j’ai réussi ce coup de maître : années 80 nous voilà ! (Mais sans préméditation, ballot…)

J’avais eu un coup de coeur pour les couleurs de ces 3 petites pelotes de (pure) laine (dont j’ai oublié la marque) abandonnées toutes seules dans leur rayon, et j’avais le patron « Kai » depuis un moment déjà, c’était l’occasion.

« Kai » ne m’a pas emballée, je n’ai pas été très à l’aise avec sa construction (mi-classique, mi-bottom up) et je trouve son encolure démesurée sans avoir le petit col que l’on voit sur le modèle.

Les jambières sont une impro sur le mode rectangle en côtes.

Tout ça vaut bien une petite séance de gym, n’est-ce pas ?

Allez tous ensemble : toy toy y toy, toy toy y toy, la la la lalalala…

Euh, il me reste de quoi tricoter un super bandeau, je le fais ou pas ?

* »Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître »… (ça nous rajeunit pas ma bonne dame…)

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Petit plaisir

Je rompts la trêve des confiseurs (qui chez nous aurait pu s’appeler la trêve des pharmaciens…) avec une friandise…

Artichaut de Solenn Couix-Loarer

En 4 ans pour une petite fille de presque 4 ans. Un clic pour agrandir.

Il y a des gens qui, lorsqu’ils s’adressent à vous, vous laissent la douce impression d’être plus intelligent qu’avant, pas par flatterie, juste parce qu’ils vous ont aidé à comprendre des choses, sans vous sous-estimer…

Et bien maintenant je sais que cette sensation peut aussi se tricoter… le temps de confectionner ce petit Artichaut je me suis crue douée… petit bonheur …

Je crois que tout a déjà été dit sur cette douceur (au moins sur le net) : l’intelligence de sa construction,  la délicatesse et la variété de ses points, la précision de son pas à pas… je n’ai rien à ajouter.

Ma seule frustration aura été d’avoir dû entamer une troisième pelote à 4 rangs de la fin (mais le modèle n’y est pour rien). En ce qui concerne le fil, rien à redire non-plus. J’ai utilisé la Merino extra-fine de Drops (qualité superwash), elle est à la hauteur de mes attentes.

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Over the rainbow

Un arc-en-ciel, comme la promesse de bons moments à passer, histoire de conjurer un peu la grisaille ambiante…

J’ai succombé…

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Rouge encore et toujours…

Est-ce que j’ai déjà dit ici que le Capel rouge est un de mes liberty préférés ?

OK, je sors…

Alleeez, juste UN (comme dirait Alice pour avoir un cinquième biscuit…)…

Bon, je vous montre en vitesse une petite blouse Archibald de Citronille

(cousue en 2 ans pour avoir un 3 ans, hum, mais je ne dois pas la reprendre de partout c’est déjà ça).

Mais pour faire passer la pilule (il y a peut-être des gens qui n’aiment pas le Capel rouge, si, si, qui sait…) je lui ai tricoté un petit gilet de berger.

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Le gilet au point de blé est celui des « Jolis mercredis de la Droguerie » (théoriquement en cashmere, mais pour la cour de récré… faut pas pousser !).

Le modèle est simplissime, mais un peu court à mon goût (mon échantillon était bon, c’est le modèle qui est comme ça, j’aurais dû faire la taille au-dessus pour la longueur).

Pour la première fois j’ai utilisé de la Malmedy de Annell, je l’ai trouvée très agréable à tricoter, elle est superwash et résiste visiblement bien à l’usage. Le problème c’est que le magasin qui en vendait au bout de ma rue a fermé cet été et je ne sais plus où me réapprovisionner.

IMG_5141 Vous aurez juste une photo portée, mais incontournable, c’est que cette blouse a quand-même eu l’honneur d’être de la tenue de la première rentrée de mademoiselle !

Allez promis, la prochaine fois je passe à autre chose…

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The little red one

Je n’avais pas prévu de montrer ce petit tricot maintenant, j’attendais d’avoir fini le pantalon qui devait l’accompagner.

Mais voilà, quand je l’ai vue sur sa petite chaise (en train de « lire » son coloriage de princesses pour la trouze millième fois…) j’ai craqué et je l’ai photographiée en douce…

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(après ça s’est corsé, dur de garder son naturel à trois ans…)
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IMG_5908 Cache-cœur tiré d’un Marie-Claire idée, tricoté en mélange Berlaine griotte (BdF) et Silkhair coloris 08 (Lana Grossa), biais de chez Fil 2000 et boutons recouverts par mes soins.

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Dompter la bête …

Je ne sais pas si je suis une catcheuse, par contre je suis en train de me faire dompteuse !

Et la bête sauvage (en tout cas elle l’est encore un peu pour moi, ayez pitié) se nomme « crochet », pas le capitaine non (je suis pas si courageuse…), pas le crochet de boucher non plus (ça va pas la tête !) non non, le tout petit crochet même pas pointu avec lequel, paraît-il, on peut faire ce genre de merveilles…

Voyez plutôt l’arène, écoutez le fouet qui claque :

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Ben oui, on est dompteuse de ce qu’on peut, et je vous garantis que vu la perplexité dans laquelle me laissait cet objet, c’est pour moi une belle victoire… allez, encore quelques brides…

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Kal lopapeysa *!

* Et si on tricotait un Lopapeysa Lett Lopi ?

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Est-ce pour avoir rêvé devant les photos et les récits de voyage en Islande de certaines (ici et )?

Est-ce pour gouter un peu à cette laine rustique aux couleurs si riches qu’il est très difficile de faire son choix ?

Est-ce parce que je cherchais un modèle pas trop long à réaliser (près du corps, court, pas de coutures, pas de manches… juste assez de motifs pour ne pas passer pour une faignante)

Est-ce parce que j’avais justement envie de me lancer un petit défi jacquard ?

Ou pour trouver un compagnon à cette jupe que j’aime beaucoup mais que je ne porte qu’avec du noir ?

Peu importe, je me suis laissée tenter par cette petite lett Lopi vest dont j’avais imprimé les explications de puis un bon moment déjà.

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Verdict:

Un vrai régal à réaliser: une laine avec de la tenue qui « accroche » juste ce qu’il faut pour que le jacquard ne glisse pas, un motif ni trop dur, ni lassant, un modèle qui monte très vite.

Par contre, comme je l’avais déjà lu : oui, la Lett Lopi gratte un peu (mais il parait que ça passe au fil des lavages).

Je suis aussi un peu mitigée sur le résultat final : j’imaginais le modèle un peu plus décolleté (je déteste me sentir étranglée, même un tout petit peu), mais peut-être me suis-je trompée de taille (mon échantillon était bon). Un peu mitigée aussi sur le potentiel Goldorak des épaules, j’ai vu que d’autres avaient ajouté des manches courtes et je trouve que c’est un bonne piste.

Bilan: je crois que je vais devoir en refaire un pour voir…

J’ai reçu ma laine le jour même où Laurence de « Froufrou et Capucine » lançait le blog collectif « Kal lopapeysa », alors forcément, ça stimule… pour voir les autres, c’est par ici.

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