Parce que la vie continue et que nous avions rendez-vous depuis un an déjà avec cette mer qui n’est pas la nôtre (nous, bienheureux qui sommes nés pour ainsi dire au pied des dunes de ce Cotentin si cher à nos cœurs…)…
Et si janvier 2013 nous avait fait la surprise d’un sable plus blanc qu’à l’ordinaire (clic), c’est sous des cieux bien plus doux que nous avons savouré ce week-end entre amis.
Un clic sur les photos pour les agrandir.
Je sors de ma torpeur hivernale avec du lourd, du très lourd…
une ville entière !
Inconsciente que je suis, c’est un vrai challenge tricotesque que je me suis lancée.
Tout y était pour me faire frémir : un gilet pour moi (= grand) en bottom-up, du jacquart, magic loop pour les manches, des rangs raccourcis avec wrap and turn, un montage en I-Cord, un steek, un patron en anglais (finalement pas si criptique que ça avec un bon dico), le tout aux aiguilles du 3.5 dans une laine de stock mais qui ne se fait plus et dont j’avais pile-poil la quantité recommandée…
Et bien il faut croire que ce brin de masochisme m’a réussi parce que je n’ai jamais réalisé un ouvrage aussi vite, et avec autant de plaisir (L’artichaut m’avait tout autant plu mais m’avait pris plus de temps alors qu’il est beaucoup beaucoup plus petit…).
Place aux détails :
Fiche technique:
Modèle : Cityscape de Laura Chau, une petite tuerie ! Enfin moi j’aime énormément ce côté résolument moderne du motif associé à une technique traditionnelle islandaise… gros kif
Le modèle est très clair (si j’ai compris…), très précis : la quantité de fil recommandée était exacte et les mesures données aussi (avec un échantillon impeccable bien entendu). Les manches sont bien longues pour tenir chaud mais suffisamment étroites pour ne pas tremper dans la soupe, le corps, joliment cintré, tombe assez bas pour couvrir les reins.
Quel doux plaisir narcissique cette impression que le modèle a été conçu pour soi !
Laines : « Cool Wool Seta » coloris 4 de chez Lana Grossa pour le bleu, à priori j’avais sorti un fil de choix pour un modèle ambitieux. Le fil a un très beau tombé, à la fois lourd et souple. Il est très brillant (probablement grâce à la soie). Par contre grosse déception, je n’ai porté ce gilet qu’une journée et il est déjà un peu bouloché, j’espère que le phénomène ne s’amplifiera pas.
Le jaune-moutarde est de la « Pénélope » coloris Lichen de chez De Rerum Natura, juste magnifique, tout à fait à la hauteur de la mérino-soie… même sans la soie…
Galon : Biais maison en Liberty Capel bleu-roi un peu long à coudre à la main pour de belles finitions, mais le résultat vaut bien ce petit effort. Les petits boutons viennent de la mercerie d’à côté.
Edit du 25/04 :
Incroyable mais vrai, alors que je n’avais même pas osé avouer que je participais au concours « Cocooning » de Thread & Needles, voilà que j’en emporte un prix !!!
J’en suis extrêmement touchée, vraiment (surtout au vu des autres participations dont certaines sont vraiment impressionnantes).
Une petite revanche aussi (attention, je balance), parce que si vous aviez vu la tête de mes bêtes-ados-de-fils et de leur bête-papa quand je leur ai dit que je voulais participer à un concours de tricot, entre incrédulité hilare et consternation profonde… j’ai juste eu droit à des bêtes-vannes pour 15 jours. Et je ne jurerais pas qu’à la lecture de ces lignes ma sœurette ne soit pas des plus circonspectes
(genre : « donc, il existerait, dans une autre dimension, des concours de tricot… ailleurs que dans les fêtes de village des îles Shetland, entre le lancé de tronc et le saut de rocher… conceptuel… », je précise au passage que la dite sœur fait ses ourlets au scotch et lave le pure alpaga à la machine, à 60C°…)…*
Bref, rien que pour ça, ça fait du bien !!!…
Plus sérieusement, je remercie sincèrement le jury, d’autant que, sans en connaître aucun membre personnellement, je les respecte toutes beaucoup pour ce qu’elles apportent au pimpant et vivifiant T&N. Un peu d’audace et d’ouverture dans le curieux monde des blogs (dont je fait partie, probablement au moins aussi nombriliste et mouton de Panurge que les autres…) ! Merci aussi de tout coeur à Solenn** et Gwenola.
J’en ai le rose aux joues.
Merci !
* Il n’y a bien sûr aucun lien direct entre ces petites mesquineries et le fait que l’alpaga ratatiné ait été tricoté avec amour par mes blanches mains, et je ne parle même pas du trendy châle perdu, parce que là, je crois qu’elle en est encore plus malade que moi…
** Je ne redirai pas ici tout ce que j’aime dans le travail de Solenn, il faut que je garde un peu de dignité… 😉
Pluriel, double, multiple, paire… jumeaux, oui c’est ça, jumeaux !
Je suis désormais une heureuse « Tante de famille nombreuse » (je ne suis pas sûre que la formule existe…), et par souci du détail voilà que j’ajoute un « s » dans ma catégorie « Doudous à Tant’ay ».
(Cela dit je pense que mon premier neveu restera The Doudou et que ses deux petits frères garderont le petit nom que je leur donnais avant leur naissance… )
Donc, si je n’ai pas encore eu la chance de rencontrer personnellement Tweedle Dee et Tweedle Dum (ce qui ne saurait tarder) j’ai néanmoins eu le privilège de coudre pour eux.
Commençons par une commande de mon papa : une couverture nomade taille naissance.
Toujours selon le tuto de Kallou, toujours les mêmes modifs que là, là et là. Polaire écru Zeeman, velours gris perle à grosses côtes du Chien vert d’Hognoul, coton imprimé Farbenmix acheté en Allemagne, jersey rayé rouge et gris du Stoffen spektakel et petites chutes pour les détails.
J’ai bien fait de faire un peu de rangement dans mon PC, j’ai retrouvé plusieurs séries de photos que je n’avais pas montrées ici, alors…
Dans la famille « souvenirs, souvenirs », je demande la combinaison Pilote.
Librement adaptée d’un patron issu d’un très vieux « Fait main » (quand je l’ai découpée du magazine de ma grand-mère, j’avais à peu près 15 ans… chercher l’erreur, peut-être avais-je pensé à mon petit frère tout neuf, je ne me souviens plus, le plus étonnant c’est d’avoir toujours gardé ces quelques pages !)
Cousue il y a plus de 2 ans j’ai un peu oublié les détails mais je me souviens de l’avoir beaucoup transformée (elle était très large au corps et vraiment trop étroite aux bras et aux jambes).
Par contre le système de fermeture croisée était assez pratique (quand on sait la galère que c’est de leur enfiler ce genre de vêtements parfois…)
Alors vintage ou pas cette tunique ?
Hormis les boutons, pas du tout.
Tissu acheté dans les années 2010 (et pas 70′) et cousu dans la foulée, mais tout de même, avec le sous-pull et un petit patte d’eph’ on s’y serait cru…
Un clic sur les photos pour les agrandir.
Tissus du chien vert, « brandebourgs » en polaire et boutons de mon stock.
Petite fille un peu stone qui pose malgré 38,5 de fièvre… ( j’aime l’hiver…)
Maintenant, reste à savoir si Alice m’en voudra plus tard (mais elle au moins, elle n’a pas la frange de Mireille Mathieu, ça fera au moins un truc quelle ne pourra pas me reprocher, hein maman…)
Edit du surlendemain :
Réponse de ma mère : « Mais ta sœur et toi étiez bien plus belles que Mireille Mathieu… Elle n’avait pas les petites échelles devant Mireille… »
Dois-je prendre ceci pour de la provocation ?
Bonnet accompagné par un pseudo-bandana (destiné à remplir le « trou du manteau », quand la tirette n’est pas remontée correctement, à savoir 9 fois sur 10)… toujours des protos en « reflexion »… à voir.
Finalement je me demande si rien ne vaut la bonne vieille (horrible) cagoule de mon enfance (et ne ricanez pas je suis sûre que vous aussi vous en avez porté…)
C’est bien connu les lutins de nos contrées se montrent surtout l’hiver.
Probablement parce que sans leur couvre-chef, ils passent plus inaperçus en d’autres saisons…
Un spécimen rare vient de s’installer sous mon toit.
Il est plutôt chou, terriblement doux dans le creux du cou (idéal pour les bisous), très facétieux (mais n’est-ce pas l’apanage de tout lutin qui se respecte !), particulièrement autonome (aspect qui peut être pratique si on n’est pas super en retard pour l’école des lutins et que la tirette des bottes coince un peu…………. « NOOOON….. ch’émoitouseul ch’émoitouseul!!!!! »).
Bref, nous sommes plutôt satisfaits… à un petit bémol près…
Quelqu’un connait-il le moyen de faire taire ce @µ^$$§§' »& de gnome quand à 6 heures du matin il s’installe confortablement au milieu de notre lit et allume la grande lumière en réclamant impérieusement « tu lis un livre !!!!, alleez tu lis un livre, alleeez parle… »
S’il vous plait j’ai besoin d’aide, il en va de ma santé mentale… (à cette heure-ci le matin, chaque minute compte…)
Bonnet/capuche/écharpe, prototype en évolution réalisé dans un vieux t-shirt des gars et un gilet à moi que je ne mettais plus et dont j’aimais pourtant beaucoup les couleurs et la matière (pure laine). J’aime ce genre de recyclage.
Et pourtant j’avoue que rien que cette petite joue qui dépasse me ferait presque oublier mon calvaire matinal…
Un dimanche hors du commun.
Nous avons visité le futur du passé…
(l’Atomium à Bruxelles, construction visionnaire érigée pour l’exposition universelle de 1958 – après bientôt 10 ans de belgitude, il était tant de le visiter).
Mon fils a chevauché un poulpe géant et une sauterelle en cuirasse…
Ps: La réponse à la question du dernier article s’est glissée par ici.
Alice posait dans la plus haute boule de l’Atomium (devant une file de touristes attentifs… un vrai shooting quoi!)
Contrairement à ce que j’avais présagé ici, le tablier de l’hiver sera sans aucun doute celui-là :
Elsie de Citronille en 2-3 ans (le seul patron Citronille que je ne rectifie pas de partout – avec Archibald peut-être – mais hum, ne lançons pas la polémique…)
Le bloomer est le même qu’ici. La preuve qu’on peut les porter longtemps…
Tissu Kaffe Fasset « Paperweight » (Bouillon de couture) laine bouillie moutarde et drap de laine brun du marché.
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