Un imagier pour le King… #14. Le papillon
Pas UN papillon… LE papillon ultime de Ludo !
Mon mari est quelqu’un de cérébral, calme et posé… en apparence... mais regardez plutôt comment c’est dans sa tête quand il se laisse un peu aller !!! 😉
C’est vrai il n’est pas un grand dessinateur, et d’ailleurs au départ il était un peu réticent à l’idée de participer comme ça au projet
(il avait l’air de trouver que gérer mon hystérie et donner à manger à nos enfants quand leur mère ne faisait plus que coudre du soir au matin suffisait largement… ahum…)
c’était mal me connaitre
(et comme en fait il me connait très bien, il n’a pas résisté longtemps, il garde son énergie pour les choses importantes… 😉 )…
Il a donc décidé de faire un papillon, parce que « quand j’étais petit, j’aimais bien dessiner les papillons… », il s’est appliqué, y a finalement mis tout son cœur (et sa patience), et voilà… un papillon hallucinogène !!!
Même si je le trouvais joli et même un peu touchant par son côté frais, naïf et spontané, je n’ai pas pu m’empêcher de glousser sur le côté très … original de ce papillon aux couleurs acidulées mais surtout… asymétrique* !
Alors au moment de sa « mise en page » j’ai cherché un tissu bien typé années 70, du genre qui aurait pu servir de papier peint chez mes grand-parents… et j’ai trouvé… multicolore, aux couleurs un peu plus soutenues que celles du dessin en lui même (qui garde un peu de douceur grâce à l’utilisation des crayons de couleurs) mais tout à fait raccord quand-même. Et quoi de mieux que des fleurs pour ce bel insecte !
J’avais déjà prévu de réaliser cette broderie « 3D » trouvée au fil de mes recherches (chez la cocotte à carreaux, clic).
Je trouvais sympathique le principe de laisser les ailes libres et de ne fixer que le corps. C’était une utilisation nouvelle pour ma machine et une proposition encore inédite dans le livre. Par contre, je me suis rendue compte un peu tard que je n’avais plus assez de feutrine, et à ce stade de mon travail je commençais à être sérieusement charrette : impensable de se faire livrer, les délais étaient trop courts et pas vraiment le temps de courir Liège ou Namur pour faire les magasins susceptibles de m’en fournir… C’est à ce moment précis que ma chère voisine (férue de couture elle aussi) est passée à l’improviste pour tout à fait autre chose… gnark gnark gnark… « Dis-moi Miléna, tu n’aurais pas un peu de feutrine chez toi par le plus grand des hasards… au cas où… on sait jamais… ce serait vraiment cool… » Et devinez quoi… elle en avait !!! Donc je pousse un soupir de soulagement, je traverse la rue dans un sens puis dans l’autre, et zou ! Sous le pied de biche la feutrine !
La broderie 3D est finalement moins compliquée à réaliser qu’elle n’y paraît, mais requiert vraiment de la minutie et surtout une matière qui se tient bien (d’où la feutrine), j’avais quand même fait des tests avec autre chose (polaire, intissé, jersey…) mais ça ne donnait rien de correct.
Pour le prénom, je me suis contentée de faire une broderie machine sur un autre morceau de feutrine (cousue ensuite comme une étiquette) dans des couleurs inversées.
Non seulement elle frise le psychédélique, mais il faut bien avouer que cette page pique un peu les yeux. Si j’avais vraiment pu choisir j’aurais pris des couleurs un tantinet moins vives, mais j’ai considéré que je n’étais pas en mesure de faire ma princesse…
(Ce qui est chouette c’est que très peu de temps après c’est moi qui ai pu dépanner ma voisine pour un point que sa machine ne voulait plus faire et la mienne bien… échange de bons procédés, moi j’aime ça!).
La petite Bannière où je dénonce les addictions du lépidoptère
(zavez vu j’ai du vocabulaire… qu’est ce qu’on ferait pas pour éviter les répétitions. Que la prof de français* qui me lit régulièrement, et me fait de temps en temps une juste remarque 😉 apprécie l’effort!…)
bref, la bannière disais-je était juste destinée à taquiner mon homme comme j’aime à le faire, mais je l’ai volontairement faite amovible… évitons peut-être les situations délicates « dis maman, ça veut dire quoi LSD? »… même si j’ai moi-même dû expliquer à ma fille qui a trouvé ça assez drôle et de conclure : « Quand-même papa, il a abusé avec son papillon… »
Le dos est un peu plus sage, et les papillons partagent la vedette avec des oiseaux mais j’ai considéré qu’il faisait l’affaire. Je l’avais acheté il y a déjà bien longtemps à un Stoffen spektakel à Namur avec l’intention d’en faire un kimono pour ma fille. Bien sûr, Alice n’a toujours pas son kimono… (mais je n’ai pas dit mon dernier mot !).
La prochaine page sera dédiée à la Poulette de Jean (non Marjo, je ne parle pas de toi…)
Vous remarquez que je n’annonce plus la suite d’un assertif « demain, c’est la poule! »… car oui, comme chaque année, Juin a accéléré sa course folle et je vais désormais prendre les jours comme ils viennent, avec ou sans le temps d’écrire l’article suivant… ça fera durer le suspense 😉
*Alors que je ricanais encore bêtement sur le dessin de mon mari, la dite prof est venu fissa à la rescousse de son beau-frère en brandissant un livre emprunté à la bibliothèque sur « L’asymétrie dans la nature » et dont la couverture montrait justement un papillon asymétrique (mais quand même pas comme le nôtre, restons sérieux !). Moi, je dis ça, je dis rien, mais je trouve que ma sœur a des lectures… étranges… 😉