Clarouche

Même si la vie d’un petit syrien ne vaut pas moins que celle d’un petit belge… juste parce que mes enfants à moi sont rentrés vivants de leurs classes de neige.

Une pensée profonde pour ces familles détruites, et pour tous ceux qui ont perdu un être cher, particulièrement un enfant…

2. Étoiles :

c’est ce qui brillait plein les yeux de mon Noé quand il nous a annoncé que son dessin (fait en classe) avait été sélectionné parmi 7514 autres dessins et qu’il était le 22 ème de sa catégorie (3, par tranche d’âge, 7-10 ans en l’occurrence).

Bien sûr, le plus beau jour de sa vie (dixit l’artiste)

La remise des prix avait lieu cet après-midi au Wolubilis à Bruxelles…

3. Contradictions :

(ou « prise de tête », c’est selon)

Ben oui, moi j’ai du mal avec le principe du concours, surtout entre artistes (même en herbe)

c’est totalement à l’encontre de ce que j’essaye d’inculquer à mes enfants, on ne dessine pas pour gagner (!!!???).

Malgré une organisation hyper huilée, très pro (le mieux qu’on puisse faire pour ce genre d’événement je pense : petit gouter, speech pas trop long, remise des prix pas trop ronflante, expo accessible et dessins bien mis en valeur), et bien moi j’ai pas aimé.

En plus d’un argument douteux (compétition dans l’art), j’ai trouvé l’ensemble un brin sexiste : pirate pour les garçons, sirène pour les filles (même si je sais pertinemment que moi à 10 ans, j’aurais évidemment dessiné une sirène et pas un pirate), en cadeaux (entre autres, parce que là c’était carrément noël) une paire de jumelles pour les gars et un coffret de maquillage pour les filles, hum…

je suis sûrement encore sous l’influence du doc vu sur arte cette semaine « la domination masculine » (une vrai claque, à voir absolument), mais bon…

bof… je ronchonne.

Les dessins étaient mis en vente au profit d’une association qui aide les enfants en difficulté, ok ça c’est chouette, mais franchement je doute qu’aucun dessin ai été acheté par de vrais inconnus, ou comment nous faire acheter 14€ (tout de même!) un dessin de notre propre enfant, re-bon bof…

oui, je sais j’ai mauvais esprit.

Mais voilà, mon pirate à moi il était si fier de lui, si content de recevoir de si beaux prix, si heureux de savoir que la vente de son dessin irait aider des enfants en difficulté (pour une fois qu’il est de l’autre côté de la barrière, lui, mon grand dyslexique…), que moi j’ai fait semblant de ne rien penser du tout et que je me suis assise sur mes idées bien politiquement correctes pour savourer cette belle après-midi de printemps avec mon grand gagnant.

Alors rien que pour ça, ne crachons pas dans la soupe, merci la maitresse de Noé (que par ailleurs il adore, autant le dire)…